Mon échange d'été en Afrique du sud (2017) Témoignages de participants Témoignage SAKIKO

Le 19 aout à 22h 2016, je dis en revoir à mes parents à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Je passe le contrôle de sécurité, toute seule avec ma veste bleue.

Je discute avec plusieurs personnes ayant la même veste, mais personne ne va au même endroit que moi : certains partent pour Buenos Aires, d’autres pour Lima ou bien Mexico. 23h30 l’avion décolle, ça y est, j’y suis, tous commence !

15 heures plus tard, j’atterris à Santiago de Chile. Je rencontre tous les autres « exchange students », mes nouveaux camarades qui, eux aussi, quittaient le cocon famillial. Nous étions 10 Francais, il y avait des Suisses, des Finlandais, des Allemands, des Hollandais, des Brésiliens, des Canadiens, des Américains, des Neo -Zélandais. Malgré toutes nos différences, linguistique et culturelle, nous en étions tous au même point : nous ne comprenions absolument rien à tout ce que l’on nous disait, que se soit les rotairiens qui nous recevaient ou bien les douaniers. Il était dur d’assimiler cet espagnol assez étrange !

Apres le week-end que nous avons passé entre inbounds, j’ai pris un bus qui nous emmenait à Rancagua,là ou nos familles nous attendaient. J’ai été accueillie par trois petites sœurs, un papa, une maman, et deux adorables chiens. J’ai vécu avec eux 5 mois. De tels liens se sont créés entre nous que le changement ne fut pas évident , dans ma seconde famille. J’étais attendue par deux grandes sœurs et trois grands freres, un papa, une maman et un tout petit chien ! Mes familles étaient très différentes, c’était très enrichissant. J’étais d’abord l’aînée de 2, puis la benjamine de 5. Le changement de famille est très important, il nous fait découvrir une autre réalité, chaque famille est unique.

J’ai eu la chance de pouvoir voyager. De janvier à mars 2017, c’étaient les grandes vacances. Grâce a mes familles, les voyages du rotary et mes amis, j’ai pu découvrir des lieux merveilleux comme l’Ile de Pâques et ses mythiques « Moai » ou bien encore la Patagonie, et ses pingouins. Une expérience qui m’a beaucoup marquée est un voyage scolaire auquel j’ai eu la chance de participer en novembre. C’était rural : on partait une semaine par bînome dans une famille pauvre au fin fond de la campagne chilienne pour les aider, que ce soit à labourer les champs ou à nourrir les animaux. C’est là que la différence sociale et économique m’a sauté au yeux. Au 21ème siècle, dans les campagnes perdues d’Amérique du Sud, les paysans labourent leur champs à l’aide de chevaux de trait et d’une charrue, ce qu’on ne verrait jamais en France. Cette semaine a été tellement enrichissante sur le point de vue culturel pour moi, je me suis rendu compte de toute ces petite choses qui nous différencie tant.

Mon lycée était très different du système éducatif français. J’ai découvert ainsi le port de l’uniforme, la prière tous les matins, le rassemblement du lundi matin dans la cour ou l’on chantait en choeur l’hymne de l’école et du Chili qui accompagne du lever de drapeau. Leur système scolaire est très strict : interdiction du maquillage, du vernis, sport séparé des garçons, ce qui m’a légèrement chamboulé au début.

J’ai également eu l’opportunité de participer à la fête nationale, très importante pour eux, le 18 septembre, date de l’indépendance du Chili. Cette fête est vraiment très chère à leurs yeux car les Chiliens sont très patriotes, à tel point qu’aucun foyer chilien se permettait de ne pas avoir le drapeau devant chez lui.

Je ne peux pas vous mentir en vous disant que c’était tous les jours faciles. Il y a des moments difficiles surtout au début a cause de la barrière de la langue. Les fêtes de fin d’année sont également un moment particulier : poser Noel loin de sa famille n’est pas forcement évident.

Mais tous ces petits moment d’inconfort ne sont rien par rapport à tout ce que vous aller vivre cette année, à toutes les personnes formidables que vous allez rencontrer, à tous ces lieux fantastique que vous allez découvrir. Vous allez vivre des expériences uniques qui vous marqueront jusqu’à la fin de votre vie. Ce n’est pas une année dans une vie mais bien une vie dans une année, vous aurez tous là-bas, une famille, des amis, un lycée, vous ne serez plus un étrangers mais un habitant comme les autres, ça sera votre pays, peut être pas de nationalité mais dans votre cœurs et cela pour toujours

Le plus dur n’est pas de partir mais de revenir, il n’y a pas un jour depuis mon retour ou je ne pense pas au Chili, et je sais que là-bas, de l’autre coté de l’Atlantique, dans une petite ville nommée Rancagua j’ai des amis et deux familles qui attendent mon retour.

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